La sonnette d’alarme a été tirée il y a près de vingt ans. Des observateurs de l’univers du golf avaient noté que les inscriptions s’essoufflaient. Certains propriétaires de terrains commençaient à se montrer inquiets. Aujourd’hui, plusieurs clubs de golf ferment leurs portes. Pour les courtiers immobiliers, ce sont de nouveaux bâtiments qui s’ajoutent dans leurs carnets de vente.
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Le déclin de l’industrie du golf est en partie attribuable aux circonstances démographiques. Autrefois un sport réservé à l’élite, le golf a été démocratisé par les boomers. Il est devenu accessible à la classe moyenne, d’où la ruée vers le golf à l’époque.
Sauf que les membres de la génération X n’ont pas suivi, les membres de la génération Y encore moins. Plusieurs explications ont été avancées:
la pratique du golf devenait de plus en plus dispendieuse, les loisirs des générations X et Y sont dix fois plus nombreux que ceux de l’époque des boomers et la prise de conscience environnementale a mal fait paraître les terrains de golf, souvent traités aux pesticides et autres produits chimiques. Sans compter le redoutable Internet qui a bouleversé les habitudes de vie de la planète.
Récemment, le journal Les Affaires rapportait la mise en vente du club de golf Le Drummond à Saint-Majorique. Prix : 2 millions de dollars. C’est Via Capitale qui a hérité de la tâche de trouver un acheteur.
Denis Girard, courtier chez Via Capitale: «Ce n’est pas évident à vendre, mais toutes sortes de clientèles peuvent être intéressées. Il y a même des gens de l’hôtellerie qui sont venus visiter.» Il précise que le prix est négociable.
Dans le même article, Guy Bousquet, propriétaire du club Le Monty, également situé à Drummondville, avance des données surprenantes: «Je ne crois pas que j’exagère en disant qu’il y a seulement 1 % des clubs de golf qui sont rentables au Québec, 20 % arrivent juste et les autres sont des OSBL», dit-il.
En tout cas, c’est un nouveau terrain pour courtiers ambitieux qui veulent varier leur parcours.
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